Contes à voix nue / Lectures à voix haute
La parole conteuse est une voix confidentielle, une ligne de fond sous la surface. Une parole à bas-bruit. Il faut avoir l’oreille fine pour l’entendre sous le fracas quotidien des paroles dominantes.
Myriam Mallié, Conter.
Tout a commencé par une grande traversée
Mai 1962 / ma famille quitte le pays natal. Je me prénomme alors Véronique, j’ai un an et je suis du voyage. Dans mon petit bagage, trois langues pour me bercer, me raconter, tisser l’étoffe de mon histoire. De ces trois langues je n’en parlerai qu’une. Les deux autres se joueront en contrepoint, en secret, dans le creuset de l’histoire familiale révélant ainsi l’or du métissage…
1967 / Vient le temps de la grande école où j’entre dans la langue par la grâce de la poésie. 1973 / Je commence la pratique du théâtre et rêve d’être comédienne.
1998 – Je découvre l’art du conte et m’apprête à vivre ma plus grande “Rêvolution”. Dès lors j’arpente le territoire des contes comme une terre natale
2002 – Chaussée de mes bottes de sept lieues, je fais profession de foi au métier de conteuse et me renomme Nina !
Conter, garder le fil de la merveille…